Un mariage franco-japonais au Château de Roquelune
Elégance et tradition se retrouvent dans les belles images du mariage franco-japonais de Maryam et Keitaro. Tout y est raffiné et élégant pour un moment suspendu hors du temps. On adore la cérémonie laïque au pied d’une ancienne fontaine, qui apporte un cadre intimiste à cette cérémonie en petit comité. Une quarantaine d’invités ont parcouru le monde pour assister à l’union de nos amoureux. Maryam nous raconte son mariage.
Votre histoire
Je suis née et ai grandi à Paris. Mon mari est originaire de la ville de Fukuoka, située dans le sud du Japon. Nous nous sommes rencontrés via Tinder – comme quoi on peut avoir de belles surprises sur cette application – alors que nous vivions tous les deux à Tokyo. Après trois rendez-vous, nous officialisions notre relation et moins de six mois après, nous emménagions ensemble !
La demande en mariage
Mon mari avait réservé une table dans un petit restaurant intimiste que nous adorons tous les deux : Tudore Tranquility, situé dans le quartier de Yoyogi-Uehara à Tokyo. À la sortie de ce dernier, une de mes voitures préférées nous attendait : une Rolls Royce Phantom qui nous a conduits au Ritz Carlton de Tokyo où il avait réservé une suite pour la nuit. Même si je m’attendais à avoir cette demande car nous avions essayé des bagues ensemble, je n’ai pas pu retenir mes larmes d’émotion.
Avez-vous une anecdote de vos préparatifs à nous partager ?
- À une semaine du mariage, mon mari a soudainement réalisé qu’il n’avait ni chaussures, ni chaussettes qui allaient avec son costume ! En panique, il est allé faire le tour de tous les magasins de Londres, en vain, avant de trouver exactement ce qu’il lui fallait à Paris.
- Mon mari a dû aider son petit frère à se coiffer à 30 minutes du début de la cérémonie.
- Après avoir voyagé dans plusieurs pays, ma robe de mariée était un peu froissée et il a fallu s’y mettre à deux, avec ma belle cousine, pour la rendre parfaite.
- Au moment de retirer ma robe de mariée pour enfiler ma robe de soirée, je me suis rendu compte que la fermeture éclair de ma sous-robe s’était coincée dans une couture ; impossible de la retirer malgré les efforts de ma demoiselle d’honneur et de mes amies. Le temps pressant, nous n’avons pas eu le choix que de faire sauter la couture. Fort heureusement, c’est réparable.
Qu’avez-vous le plus aimé en organisant votre mariage ?
- Les rencontres avec les prestataires. Ils/elles ont été d’un support incroyable lors des deux reports de mariage et ce fut toujours réel un plaisir de discuter avec.
- Dessiner et faire réaliser ma robe sur mesure par une créatrice de robes de mariée japonaise : Nuance Dress. Très à l’écoute et incroyablement talentueuse, elle a su créer la robe qui me correspond, jusque dans les détails.
Qu’avez-vous le moins aimé ?
- Le caractère imprévisible du mariage, surtout en temps de pandémie, devient assez anxiogène vu les sommes engagées.
- J’ai été très triste que de très bonnes amies, habitant à l’étranger, ne puissent pas venir à cause de divers contre-temps. Idem pour certains membres de nos familles respectives, qui n’ont pas pu être présents.
On constate qu’il y a beaucoup de références à la culture japonaise, pourriez vous nous en dire plus ?
Lors de la cérémonie de mariage shinto, les époux boivent deux coupes de saké (appelé nihonshu au Japon, sake étant un mot qui désigne les boissons alcoolisées en général) en guise de vœux de mariage. Nous souhaitions y faire un clin d’œil et mes beaux-parents ont donc sélectionné et rapporté une bouteille d’un saké local de Fukuoka nommé Shigemasu. Nous avons également bu dans des coupes carrées en bois, différentes de celles utilisées traditionnellement pour les mariages, mais plus faciles à transporter.
J’ai également fait réaliser une tresse celtique entremêlée d’un fil rouge. Ce dernier, symbole des âmes sœurs selon une légende chinoise, est également très répandu au Japon. J’y ai fixé deux grues, synonymes quant à elles d’un mariage heureux.
Mon beau-père nous a fait la très belle surprise de nous chanter un chant traditionnel de Hakata (Fukuoka) : Iwai Medeta.
Nous avions également prévu pour nos invités qui n’étaient pas venus du Japon, des mini figurines de maneki-neko (chats porte-bonheur) qui contenaient à l’intérieur des omikuji (petits rouleaux de papier qui prédisent la fortune).
Quelles ont été vos sources d’inspirations pour la décoration de votre mariage franco-japonais ?
Je dois avouer que mon mari n’avait pas vraiment d’envie spécifique pour la décoration et m’a donc laissé carte blanche. J’avais déjà en tête ce que je voulais qu’il s’agisse des couleurs (vert sauge, pêche et vieux rose) ou du type de fleurs. J’ai passé beaucoup de temps sur Pinterest pour trouver des photos qui se rapprochaient de ce que j’imaginais. Je souhaitais une décoration intemporelle qui conjugue un style élaboré et naturel : des menus en papier fait-main et des bougeoirs pour un effet dîner aux chandelles, combinés avec des fleurs atypiques pour casser le côté trop guindé.
Je tenais à avoir une abeille dorée en motif récurent (invitations, menus, nœud papillon du marié) car je trouve cet insecte très élégant et que j’apprécie les nombreuses symboliques qu’on lui a prêtées à travers l’Histoire : persévérance, intelligence, abondance etc.
Quelles animations étaient prévues ?
En guise de cadeaux d’invités, nous avions prévu :
- des éventails personnalisés pour contrer la chaleur
- des bouteilles d’huile d’olive de la région avec des sceaux en cire pour tout le monde
- pour les personnes venues du Japon, des mini bougies et des crèmes pour les mains de chez Durance
- pour le reste des invités, les maneki-neko cités précédemment
Nos wedding planneuses nous ont surpris avec de très belles serviettes en lin personnalisées pour les invités : leur prénom y était écrit en lettres dorées.
Comme animation, nous avions acheté un appareil photo polaroid spécial selfies pour que les gens puissent se prendre en photo facilement. Nous avions également laissé à disposition des stickers et des feutres métalliques pour qu’ils puissent les décorer et les glisser dans un album dédié. En dehors de cela, nous ne souhaitions pas prévoir d’activité, mais plutôt laisser nos invités faire connaissance et apprécier le repas.
Quel a été, pour l’un et pour l’autre, le plus beau souvenir de cette journée ?
C’est très difficile à dire car tout a été merveilleux. Pour moi, je dirais mon entrée et voir pour la première nos proches et nos amis réunis au même endroit après tant d’années passées séparés à cause de la distance et de la COVID.
Pour lui, me découvrir pour la première fois en mariée.
Regrettez vous les changements à cause de la COVID ?
Oui et non : oui, car j’ai malheureusement perdu ma tante entre temps et j’aurais tellement voulu qu’elle soit présente à nos côtés.
Non, car après deux reports, nous étions moins nombreux et cela nous a permis d’avoir un mariage beaucoup plus intimiste, conformément aux souhaits de mon mari.
Avez-vous un conseil à donner aux futurs mariés ?
- S’y prendre très à l’avance, surtout si vous souhaitez vous marier au printemps ou en été ! Le Château que nous avions réservé était déjà presque complet à plus d’un an et demi de la date prévue de notre mariage.
- Ne surtout pas minimiser l’importance du photographe dans le budget !
- Essayer si possible d’avoir un(e) wedding planner(euse), surtout si vous ne connaissez pas la région. Ce sont les meilleur(e)s pour vous dénicher des prestataires que vous n’arriverez pas à trouver par vous-mêmes.
- Accepter de ne pas pouvoir tout contrôler ; il est très difficile d’avoir exactement ce que l’on veut car cela dépend de beaucoup de facteurs extérieurs, mais cela contribue à la beauté du jour.
Quel était le budget de votre mariage ?
Environ 40000EUR (si l’on compte les alliances) pour une quarantaine d’invités. Le lieu, le traiteur et les fleurs représentent un peu plus de la moitié du budget.
Quels ont été les prestataires de votre mariage franco-japonais ?
- Lieu de réception : Château de Roquelune – 34120 Pézenas
- Wedding planner et décoration : Histoire d’ange
- Officiante de cérémonie laïque : Ma cérémonie laïque
- Traiteur : Joy Yoga Healthy Food
- Photographe : Frank Ryckewaert
- Vidéaste : Ly Pictures
- Robe de mariée : Nuance Dress
- DJ : Smart my Sound
- Groupe de musique : Chic Wah Wah
- Maquilleuse : Anaïs Faure
- Gâteau de mariage : Clara Jung